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5 juillet 2023

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ASelon des médias étrangers, le Syndicat international des débardeurs et magasiniers (ILWU) du Canada a officiellement déposé un préavis de grève de 72 heures auprès de l'Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique (BCMEA). Cette décision s'explique par l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations collectives entre les deux parties.

 

À partir du 1er juillet, plusieurs ports du Canada devraient connaître une grève majeure

Le Syndicat international des débardeurs et magasiniers (ILWU) du Canada a émis un avis, conformément au Code canadien du travail, annonçant son intention de déclencher une grève dans les ports de la côte ouest du pays à compter du 1er juillet. Il s'agit de la prochaine étape de sa stratégie agressive de négociation de contrats. La British Columbia Maritime Employers Association (BCMEA) a confirmé avoir reçu le préavis de grève officiel écrit de 72 heures.

La grève devrait débuter à 8 h, heure locale, le 1er juillet 2023 dans les ports de la côte ouest du Canada. Cela signifie que la majorité des ports de la côte ouest canadienne subiront des perturbations.

Partie 2

Les principaux ports touchés comprennent les deux plus grandes portes d'entrée, le port de Vancouver et le port de Prince Rupert, qui sont respectivement les premier et troisième ports en importance au Canada. Ces ports constituent des portes d'entrée clés vers l'Asie.

On rapporte qu’environ 90 % du commerce canadien passe par le port de Vancouver et qu’environ 15 % des marchandises importées et exportées des États-Unis transitent chaque année par le port.

Les ports de la côte Ouest du Canada traitent des marchandises d'une valeur de près de 225 milliards de dollars chaque année. Les articles transportés comprennent une vaste gamme de biens de consommation, allant des vêtements aux produits électroniques et aux articles ménagers.

 

La grève potentielle a suscité des inquiétudes quant à son impact sur la chaîne d'approvisionnement canadienne et sur la circulation des marchandises nationales et internationales. Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a exprimé sa profonde inquiétude quant aux effets potentiels de la grève sur les ports de la province. Il a déclaré que la province a dû faire face à une hausse des coûts tout au long de la pandémie en raison de l'inflation et des problèmes de chaîne d'approvisionnement, et qu'une grève pourrait encore alourdir les coûts, ce que les résidents ne peuvent pas se permettre.

Toutefois, selon le droit du travail canadien, les expéditions de céréales ne devraient pas être affectées par la grève. La BCMEA a également indiqué qu'elle continuerait de fournir des services aux navires de croisière. Cela signifie que la grève ciblerait principalement les porte-conteneurs.
La raison de la grève est que les deux parties n’ont pas réussi à parvenir à un nouvel accord.

Depuis février de cette année, un processus de libre négociation collective est en cours entre l'ILWU Canada et la British Columbia Maritime Employers Association (BCMEA) dans le but de renouveler la convention collective à l'échelle de l'industrie qui a expiré le 31 mars 2023. Cependant, depuis l'expiration de l'accord, les deux parties n'ont pas été en mesure de parvenir à un nouvel accord.

Section 3

Auparavant, les deux parties étaient en période de réflexion, qui a pris fin le 21 juin. Durant cette période, les membres du syndicat ont voté à 99,24 % en faveur de la grève prévue ce mois-ci.

Les négociations précédentes portaient sur deux conventions collectives côtières, l'une avec les sections locales des débardeurs et l'autre avec la section locale 514 des contremaîtres de Ship&Dock, qui représentent plus de 7 400 débardeurs et contremaîtres des ports de la côte ouest canadienne. Ces conventions couvrent divers aspects tels que les salaires, les avantages sociaux, les horaires de travail et les conditions d'emploi.

La BCMEA représente 49 employeurs et exploitants du secteur privé du secteur riverain en Colombie-Britannique.

Article 4

En réponse à l'avis de grève, le ministre canadien du Travail, Seamus O'Regan, et le ministre des Transports, Omar Alghabra, ont publié une déclaration conjointe soulignant l'importance de parvenir à un accord par le biais de négociations.

« Nous encourageons vivement toutes les parties à retourner à la table des négociations et à collaborer pour parvenir à un accord. C'est la chose la plus importante à l'heure actuelle », peut-on lire dans la déclaration commune.

Depuis le 28 mars 2023, la BCMEA et l’ILWU Canada sont engagés dans des efforts de médiation et de conciliation après avoir reçu l’avis de différend soumis par l’ILWU Canada.

La BCMEA maintient avoir présenté des propositions sincères et s'engage à progresser vers une entente équitable. Malgré le préavis de grève, la BCMEA exprime sa volonté de poursuivre les négociations par l'intermédiaire du processus de médiation fédéral afin de trouver une entente équilibrée qui assure la stabilité du port et la circulation ininterrompue des marchandises pour les Canadiens.

D’autre part, l’ILWU Canada a déclaré qu’elle cherchait à obtenir un accord équitable pour atteindre ses objectifs, qui comprennent la prévention de l’érosion des emplois par l’externalisation, la protection des débardeurs contre l’impact de l’automatisation des ports et leur protection contre les effets de l’inflation élevée et de la hausse du coût de la vie.

Le syndicat souligne la contribution des débardeurs pendant la pandémie et exprime sa déception face aux demandes de concessions de la BCMEA. « La BCMEA et ses employeurs membres ont refusé de négocier sur des questions clés », a déclaré l'ILWU Canada dans son communiqué.

Le syndicat appelle la BCMEA à abandonner toutes les concessions et à s'engager dans de véritables négociations pour résoudre le conflit tout en respectant les droits et les conditions des dockers.

Par ailleurs, quelques semaines avant la récente grève, l'ILWU de la côte ouest des États-Unis avait conclu un accord préliminaire sur une nouvelle convention collective avec les opérateurs de terminaux portuaires représentés par la Pacific Maritime Association, mettant fin à plus d'un an de négociations. Cet accord a eu des conséquences importantes pour les opérateurs de terminaux portuaires.

Section 5

Philip Davies, directeur de Davies Transportation Consulting Inc., une société d’économie des transports de Vancouver, a déclaré que les accords entre les employeurs maritimes et les travailleurs portuaires sont généralement des accords à long terme qui impliquent des « négociations assez difficiles ».

Davies a indiqué qu'en cas d'échec des négociations, le syndicat disposerait de plusieurs options, outre une grève générale, pour perturber les opérations portuaires. « Ils pourraient perturber le fonctionnement d'un terminal ou ne pas être en mesure de fournir suffisamment de main-d'œuvre pour un quart de travail. »

« Bien sûr, la réponse de l’employeur pourrait être de mettre le syndicat en lock-out et de fermer le terminal, ce qui pourrait arriver dans les deux cas. »

Un analyste commercial a déclaré que la grève potentielle pourrait non seulement avoir un impact significatif sur l’économie canadienne, mais aussi avoir des conséquences potentiellement désastreuses sur l’économie mondiale.


Date de publication : 05/07/2023

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